Les bruits de fond sonore
Résonnent en moi comme une respiration.
Le souffle envahit ma raison,
Déjà envolée vers l'aurore.
Une voix venue de nulle-part
Me parvient, me pénètre l'ouïe,
Et, comme derrière un miroir,
L'onde flotte sur cette rêverie.
Les paupières s'abaissent mais aucune fatigue
Malgré la jouissance épuisante,
N'est l'océan de ma haute digue.
L'heure sonne les moments en attente.
D'un ciel orange aux lueurs éclatantes,
Certains instants m'extirpent, vers le sol
D'une chute un peu trop violente,
Mais l'esprit reprend toujours son envol.
Vers des lieux aux beautés incomparables
Il se laisse nonchalament divaguer
En laissant derrière lui d'une pluie de sable
Ses bagages encombrants pleins de réalité.
Une heure s'est inconsciemment écoulée,
La brume de bonheur aux paillettes dorées
S'éclipse et laisse doucement se faufiler
Un sourire quine veut partir et reste accroché.
Une euphorie inexplicable et ennivrante
Eclaire l'intérieur du refuge tout entier
Ou s'était blottie ma conscience oubliée
Qui reparait aux joies environnantes.
Toute cette innocence s'estompe finalement,
La sérénité tombe comme une nuit de paix
Sur un jour de banalité, oppressant
Et l'harmonie relie ma chair et mes pensées.